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La surveillance de la lymphogranulomatose vénérienne rectale en France, 2004-2005
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Citation style for this article: . La surveillance de la lymphogranulomatose vénérienne rectale en France, 2004-2005. Euro Surveill. 2006;11(9):pii=647. https://doi.org/10.2807/esm.11.09.00647-fr
Abstract
La lymphogranulomatose vénérienne (LGV) est une infection sexuellement transmissible (IST) due aux souches de Chlamydia trachomatis appartenant au génotype L1, L2 ou L3. Une alerte portant sur une épidémie de LGV chez des hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes aux Pays-Bas a été publiée en janvier 2004. Les premiers cas de LGV rectale en France ont été diagnostiqués en mars 2004. En avril 2004, une surveillance sentinelle de la LGV était mise en place. La plupart des centres participants étaient situés à Paris ou Bordeaux. Seuls les cas confirmés de LGV rectale étaient pris en compte dans cette surveillance. Des prélèvements rectaux positifs par PCR pour C. trachomatis étaient envoyés au Centre national de référence des infections à Chlamydia pour procéder au génotypage. Des données épidémiologiques de base fournies par les médecins traitants ainsi que les résultats du génotypage étaient adressés à l’Institut de veille sanitaire (InVS), où les données étaient enregistrées anonymement. Fin décembre 2005, un total de 328 souches rectales de C. trachomatis isolées chez des hommes ont ainsi été génotypées et 244 (74%) appartenaient au génotype L2. Aucun génotype L1 ou L3 n’a été identifié. Un diagnostic a été établi rétrospectivement pour 46 cas. L’âge médian des patients atteints de LGV était de 39 ans. Le statut par rapport au VIH était connu pour 96 patients : 82/96 (85%) étaient infectés par le VIH. La majorité des cas de LGV (92%) ont été diagnostiqués en région parisienne. Parmi les autres souches (26%) de C. trachomatis, les génotypes Da et G étaient les plus fréquents. Comme pour la syphilis ces dernières années, l’émergence de la LGV en Europe touche essentiellement les homosexuels masculins infectés par le VIH. Le dépistage et le traitement des IST devraient faire partie du suivi clinique de cette population.
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