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Emergence de la lymphogranulomatose vénérienne chez les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes en Allemagne
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Citation style for this article: . Emergence de la lymphogranulomatose vénérienne chez les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes en Allemagne. Euro Surveill. 2006;11(9):pii=643. https://doi.org/10.2807/esm.11.09.00643-fr
Abstract
Une résurgence de lymphogranulomatose vénérienne (LGV) a été observée dans plusieurs pays européens. En Allemagne, la LGV n’est pas une maladie à déclaration obligatoire. Une recherche active des cas de LGV a été mise en place en 2004 par l’Institut Robert Koch afin de décrire l’épidémie et estimer l’amplitude du problème de la LGV en Allemagne. Des mises à jour sur l’épidémie de LGV ont été publiées dans le bulletin national allemand d’épidémiologie. Il a été demandé aux médecins d’envoyer leurs échantillons à un laboratoire pour génotypage. Un cas possible était défini comme une personne présentant des symptômes de proctite et/ou un gonflement des ganglions inguinaux, de même qu’une sérologie positive pour chlamydia. Un cas probable présentait en plus test PCR (urinaire ou rectal) positif pour chlamydia. Un cas était confirmé si le génotype L1-L3 était identifié par séquençage du gène omp1. Depuis 2003, une LGV a été rapportée chez 78 patients masculins en Allemagne, le génotype L2 a été confirmé chez 61 d’entre eux. Cinquante-huit (74%) des 78 patients étaient des hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes (HSH). Cinquante-cinq (71%) patients présentaient des sympômes rectaux et 49 (63%) connaissaient leur statut positif pour le VIH. Soixante-deux patients (79%) habitaient Berlin ou Hambourg. L’émergence de la LGV chez les HSH en Allemagne est survenue à la même période que dans d’autres pays d’Europe. On pense que la LGV pourrait devenir endémique dans la communauté homosexuelle masculine des métropoles allemandes, en raison de l’augmentation continue du nombre de cas déclarés. Cette augmentation, ainsi que la prévalence élevée du VIH chez les patients atteints de LGV, constitue un problème de santé publique préoccupant. Afin d’assurer une bonne information auprès des cliniciens et des homosexuels masculins, il est indispensable de renforcer les campagnes actuelles de sensibilisation et de prévention des infections sexuellement transmissibles et du VIH.
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