Epidémiologie et réponses au problème croissant de la tuberculose à Londres

Dans les pays à faible incidence de tuberculose, comme en Angleterre et au Pays de Galles, , la tuberculose tend à se concentrer dans des sous-groupes de population, et est essentiellement un problème dans les grandes agglomérations. En 2003, près de la moitié des cas de tuberculose déclarés en Angleterre et Pays de Galles provenaient de Londres, où l’incidence était presque cinq fois supérieure à celle du reste du pays. Alors que la plus forte proportion de cas survient chez des personnes nées à l’étranger, une importante épidémie de tuberculose résistante aux traitements a confirmé l’existence actuelle d’une transmission active parmi des groupes marginalisés tels que les personnes sans domicile fixe, les usagers de drogues et les prisonniers. L’augmentation des taux de maladie et des niveaux de résistance combiné au fait que la maladie soit concentrée dans des groupes difficiles à atteindre, représentent un défi majeur pour le contrôle de la tuberculose dans la ville. Pour répondre aux changements de l’épidémiologie de la tuberculose observés ces dernières années, les services de soins et de contrôle sont en cours de restructuration, la surveillance a été renforcée avec la mise en place du registre londonien de TB, et l’efficacité du dépistage radiologique digital mobile pour les populations à risque telles que les sans-abri et les prisonniers est cours d’évaluation. A Londres, la tuberculose est loin d’être sous contrôle et beaucoup reste à faire. Les services sanitaires et sociaux doivent s’adapter aux besoins des groupes les plus touchés. Cela requiert des améliorations soutenues de la surveillance de la tuberculose ainsi que de l’accès aux soins et de la détection des cas. Le diagnostic rapide des cas doit être assuré ainsi qu’un accompagnement social actif pour les personnes entamant un traitement.