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Hyper-endémie prolongée d’infections à méningocoque B en Seine Maritime, France, janvier 2003 à juin 2005
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Citation style for this article: . Hyper-endémie prolongée d’infections à méningocoque B en Seine Maritime, France, janvier 2003 à juin 2005. Euro Surveill. 2006;11(7):pii=635. https://doi.org/10.2807/esm.11.07.00635-fr
Abstract
Entre janvier 2003 et juin 2005, une hyper-endémie d’infections à méningocoques est survenue dans le département de la Seine-Maritime en France. Quatre-vingt-six cas ont été déclarés, représentant une incidence moyenne annuelle de 2,7 cas pour 100 000 habitants, comparé à une incidence annuelle nationale de 1,6. Une zone plus particulièrement touchée a été identifiée, incluant la ville de Dieppe et ses environs (26 cas, soit une incidence annuelle de 12 cas pour 100 000). Cette épidémie était due à N. meningitidis phénotype B:14:P1.7,16 appartenant au complexe clonal ST-32/ET-5. Trente-et-un cas de B14:P1.7,16 ont été confirmés par phénotypage au Centre National de Référence des méningocoques (CNR) associés à un taux de mortalité (19%) et une proportion de purpura fulminans (42%) particulièrement élevés. Les groupes d’âge les plus touchés étaient les jeunes de 15 à 19 ans et les enfants entre un an et neuf ans. En 2003, les autorités sanitaires ont mis en place une surveillance épidémiologique renforcée. Parallèlement, elles ont lancé des campagnes d’information sur la maladie auprès des médecins et du public. En 2004, le comité national des vaccinations a évalué l’intérêt d’un vaccin à base de vésicules de membranes externes de N. meningitis B développé sans licence en Norvège, qui confèrerait une protection contre la souche B14:P1.7,16. En 2006, le Ministère de la Santé décide de proposer une vaccination avec ce vaccin chez les sujets âgés de un à 19 ans en Seine Maritime.
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